On dirait que ce vent vient de la mer lointaine ;
Sous des nuages blonds l'azur du ciel verdit,
Et, dans l'horizon blême, une brume incertaine
S'amasse à flot épais, se dilate et grandit.
Elle éteint le dernier éclat du soleil pâle
Qui plonge et s'enfouit dans le vague Occident ;
Son front, mélancolique et noirci par le hâle,
Cache au fond du ciel gris son diadème ardent
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Si je te dis, Nature impassible et sereine :
" Bonne Mère ! rends-moi plus puissant et meilleur ! "
Je vois dans tes yeux bleus, éternelle sirène,
Sourire vaguement l'éternelle douleur.
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